J’ai récemment lu un post qui m’a fait bondir. Un « gourou » de l’intelligence artificielle générative expliquait comment il produisait à 100 % sa newsletter hebdomadaire grâce à des outils IA comme ChatGPT et autres automatisations. Tout y passe : recherche des liens, rédaction, organisation, mise en page. Et pendant que l’algorithme bosse, lui récolte les fruits.
Et là, une question essentielle m’a traversé l’esprit : qu’attendons-nous vraiment d’une newsletter ? Personnellement, si je m’abonne, c’est parce que je veux lire quelqu’un. J’attends une réflexion, une curation éclairée, un point de vue humain. J’espère qu’une personne a pris le temps de choisir, d’analyser, de m’apporter de la valeur. Mais là, on me dit que derrière ces mots, il n’y a rien. Juste une machine.
Est-ce vraiment cela, l’avenir du contenu en ligne ? Un monde où tout serait automatisé, sans âme, sans émotion ?
🔴 L’automatisation du contenu : un virage à double tranchant
Nous vivons un tournant. Les outils d’intelligence artificielle générative – ChatGPT, MidJourney, Runway, et consorts – nous permettent de générer des textes, des vidéos, des images, et même des avatars en un clin d’œil. C’est fascinant, mais qu’est-ce qu’on y perd en chemin ?
Prenons les vidéos générées par IA. Visuellement, ça progresse. Les rendus sont souvent bluffants, esthétiques. Mais soyons honnêtes : ça manque cruellement d’émotion. Ces vidéos ressemblent à des successions de plans calibrés, toujours entre 3 et 5 secondes. Les créateurs tentent bien de raconter des histoires, mais le résultat reste plat. Il y a une froideur, une prévisibilité qui trahit l’absence de cette alchimie humaine, capable de nous émouvoir.
🔴 Et les publicités IA dans tout ça ?
Un exemple parfait de cette dérive : la pub de Noël 2024 de Coca-Cola, entièrement générée par intelligence artificielle. Visuellement, c’est beau. Mais au-delà de l’esthétique, il manque l’essentiel : la magie de Noël. On est face à un enchaînement d’images sans âme, une belle vitrine vide d’émotion.
Contrastons cela avec la pub de 2023, tournée avec des moyens traditionnels. Vous vous souvenez de cette scène où plusieurs Pères Noël s’affairaient dans leur atelier ? Certes, des techniques numériques avaient été utilisées – des doublures, des intégrations –, mais tout semblait plus chaleureux, plus tangible. Les réalisateurs s’étaient appuyés sur des méthodes classiques de cinéma pour donner vie à une vraie histoire. Une histoire qui touchait.
En 2024, on a troqué cette authenticité contre une série de tableaux parfaits mais stériles. Et ça pose une question fondamentale : est-il vraiment nécessaire de produire toujours plus de contenu, quitte à sacrifier son âme ?
🔴 Produire à l’arrache, consommer sans réfléchir
Aujourd’hui, il semble que l’on s’habitue à consommer des contenus « générés à l’arrache ». Des articles assemblés en quelques prompts. Des vidéos sans profondeur. Des publicités qui semblent avoir été conçues pour plaire à des algorithmes, pas à des humains. Et je ne vous parle même pas des publications Linkedin 100% ChatGPT.
Et je m’inclus dans cette réflexion. Moi aussi, j’utilise des voix de synthèse, des outils d’IA. Mais ces technologies, je les vois comme un moyen d’illustrer une idée, pas comme un substitut à la créativité humaine. Ce qui m’inquiète, c’est cette course effrénée à l’efficacité, au rendement, au détriment de ce qui nous touche, nous émeut, nous fait réfléchir.
🔴 Sommes-nous en train de perdre l’essentiel ?
Ce qu’on consomme en dit long sur nous. Et si nous continuons à nous nourrir de contenus générés à la chaîne, aseptisés, vides d’émotion, que devient notre esprit critique ? Nous risquons de nous éloigner de ce qui fait la richesse de la création humaine : son imperfection, sa profondeur, sa capacité à raconter des histoires qui résonnent.
Alors non, je ne veux pas d’un internet rempli de contenus sans âme, d’avatars sans personnalité, et de vidéos sans émotion. Et vous ?
Comme le disait de la télévision : « Lorsque l’on attaque la télévision, je la défends. Lorsque l’on défend la télévision, je l’attaque. » Je faisais pareil avec le métavers. Et je crois que désormais, je fais pareil avec l’intelligence artificielle.
Cet article a été co-écrit avec ChatGPT, un outil qui, lorsqu’il est utilisé avec parcimonie, peut enrichir une réflexion humaine. Mais la plume, les idées, et l’émotion restent bien celles de l’auteur.